Un bon article de la Voix du Nord suite à l’inauguration !

 

http://www.lavoixdunord.fr/237569/article/2017-10-10/les-anges-gardins-d…

 

Les Anges gardins donnent naissance à la microferme Cocagne de Gohelle

Depuis vingt ans, ils œuvrent à marier écologie et économie sociale et solidaire. Les Anges gardins viennent d’inaugurer au sein de la maison de l’ingénieur une microferme : Cocagne de Gohelle. Ils vendront des paniers de denrées cultivées localement, en employant des personnes en insertion.

Au cœur de la cité 12-14, entre Lens et Loos-en-Gohelle, poussent des fruits et légumes. Dans de petits jardins rappelant ceux des mineurs, du temps des Houillères. Sur le côté d’une ancienne maison d’ingénieur abritant désormais des associations, et des emplois d’insertion. Car les Anges gardins y développent depuis quelques mois leur nouvelle microferme, baptisée Cocagne de Gohelle, et inaugurée lundi en présence de ses partenaires. «  Il y a vingt ans, nous étions une association de militants de l’environnement qui voulaient mettre du végétal partout dans les villes, résumait Emmanuel Caron, le président. Finalement, on a commencé à développer l’écologie comme outil d’insertion professionnelle par le bio. À Lille, puis Audruicq, et maintenant Loos-en-Gohelle. Désormais il y a du bio accessible à l’intérieur de nos cités. » Le tout de manière complémentaire évidemment avec les agriculteurs sensibles au bio, nombreux à Loos-en-Gohelle. En effet, 10 % de la surface agricole utile est bio dans la commune. Ce n’est donc pas un hasard si l’association a établi ses quartiers dans cette ville où la politique agricole est déjà en adéquation avec ses idées. Et ce n’est pas le maire Jean-François Caron qui les contredira. «  Une innovation est une désobéissance qui a réussi  », rappelait leur soutien de toujours, qui les héberge gracieusement dans ces locaux.

Les fruits et légumes «  ultra-frais ou sensibles de transport  » seront donc cultivés, conditionnés et vendus sous la forme de paniers estampillés « Terre de Gohelle », qui s’inscrit dans le réseau national Cocagne, cultivant plus de 120 jardins en France depuis trente ans.

L’association emploie pour ce faire une dizaine de personnes en réinsertion professionnelle, pour les aider à retrouver le chemin de l’emploi. En marge de la culture, les Anges gardins développeront des ateliers d’apprentissage du jardinage, de la cuisine… Le tout évidemment pour créer du lien entre les habitants de la cité.

Au-delà de la microferme, les Anges gardins entreprennent de constituer un Archipel nourricier sur le territoire de la Gohelle, et construisent pour cela différents partenariats.

 

MENADEL, qu’est-ce que c’est ?

Car la vocation des Anges gardins ne se cantonne pas à la culture bio ou à l’insertion professionnelle par l’écologie. L’association souhaite également s’inscrire dans une démarche sociétale.

Elle prépare ainsi le projet MENADEL (Maison d’échange pour de nouvelles activités et le développement de l’économie locale), «  un lieu d’échange de savoirs et savoir-faire  ».

Sur le même principe qu’un système d’échange local, le citoyen pourra offrir ses services pour du jardinage, des petits travaux, des soins à la personne, de la cuisine, du prêt de matériel ou autre… La Manne (monnaie d’une autre nature pour une nouvelle économie), engendrée en fonction du temps engagé pour réaliser les services, permettra entre autres d’accéder aux produits de la microferme.

 

Un Archipel nourricier en construction

La microferme Cocagne de Gohelle installée à la maison de l’ingénieur entre Lens et Loos-en-Gohelle est un premier maillon d’un projet plus large : l’Archipel nourricier. Les Anges gardins ont ainsi commencé à mettre en place des partenariats avec des particuliers et entreprises désireux de mettre à disposition un bout de terrain pour la culture.

Ainsi, plusieurs habitants de la cité ont déjà proposé leurs jardins. Mais aussi le comité d’entreprise de Maisons et Cités, dont les locaux se trouvent à deux pas de la microferme. Les clés du portail ont été symboliquement remises lundi à l’animatrice, Audrey, même si les Anges gardins ont déjà commencé à cultiver dans ce petit jardin.

Par ailleurs, l’Agence de formation professionnelle des adultes (AFPA) de Liévin s’est aussi prêtée au jeu. Le directeur, Dominique Bos, très sensible au développement durable, avait eu l’idée de proposer les terrains à l’entrée des locaux liévinois pour cultiver. « On a élargi notre terrain de jeu  », souriait lundi le président des Anges gardins. Et cela ne fait que commencer.

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